Les acides gras polyinsaturés et la fonction cérébrale

Le cerveau est particulièrement riche en oméga 3 DHA et en acide arachidonique AA[1] qui sont tout deux dérivés de l’alimentation. Des changements d’apport en oméga 3 peuvent modifier l’activité cérébrale des voies régulées par ces acides gras polyinsaturés : Oméga 3 et Oméga 6.

Ils participent à la signalisation cellulaire, la survie cellulaire, régulent la neurogenèse ou formation des neurones, modulent l’inflammation cérébrale et surtout la fonction synaptique. Une synapse est la région d’interaction entre deux cellules nerveuses (neurones).

L’efficacité de la transmission et la libération de neurotransmetteurs tels que la dopamine et la sérotonine dépendent entre autre de la fluidité membranaire (Qualité de la membrane). Cette fluidité est maintenue par la nature des acides gras qui la compose et elle dépend à 100% de l’alimentation[2].

La capacité de mémorisation, d’apprentissage, la gestion de l’humeur, des syndromes dépressifs et la prévention des atteintes neurodégénératives nécessitent un cerveau performant et une communication parfaite entres ses neurones.

Une fois le neuromédiateur telle que la sérotonine libéré dans la fente synaptique, il interagit avec son récepteur situé sur la membrane post synaptique d’un autre neurone.

La perturbation de la neurotransmission est responsable de l’affaiblissement des fonctions cérébrales, des manifestations cliniques du déclin cérébral ou des maladies telles que les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer.

Les 4 principaux neurotransmetteurs connus sont :  

  • La Sérotonine :
  • La Dopamine et ses dérivés (Noradrénaline et adrénaline)
  • L’acétylcholine
  • L’acide gamma-aminobutyrique (GABA)

Une hypoactivité des voies sérotoninergiques est à l’origine des troubles du sommeil, de l’humeur, d’irritabilité, d’anxiété et des syndromes dépressifs. La sérotonine participe aux sensations de plénitude et de contentement et diminue les pulsions alimentaires (sucrées).

Le taux de dopamine quant à lui accuse un fort déficit chez les personnes âgées et est à l’origine des premiers signes évocateurs d’un déclin cérébral. Elle est impliquée dans l’attention, la mémorisation, la motivation, le sommeil et la cognition. Un point important et parfois méconnu : Les drogues augmentent l’activité de la dopamine tout comme la consommation de sucre. La supplémentation en AGPI ou oméga 3 améliore notamment l’hyperactivité, l’impulsivité et les troubles et déficits de l’attention TDA-H[3].

Dans quels aliments trouve-t-on les AGPI ?

Comme vu précédemment, l’AA et le DHA sont tous deux nécessaires au développement et au fonctionnement du cerveau. De nos jours, il existe un déséquilibre entre l’apport en oméga 6 (AA) et oméga 3 (DHA). L’apport quotidien recommandé en EPA et DHA est d’au moins de 250mg et nous sommes loin voire très loin du compte avec l’alimentation industrielle qui a augmenté le rapport entre les Oméga 6 et les Oméga 3. AA/EPA

Les oméga 6 AA : Source animale, laitage, produits transformés consommés en excès

Les oméga 3 DHA, EPA : Petits poissons gras, huile de poisson et huile de foie de morue peu voire pas consommés.

[1] Harvard Bentsen, Microb Ecol Santé 2017 ; 28 1281916

[2] Richard P. Bazinet, Sophie Layé, Nature Reviews Neuroscience 15, 771-785 (2014).

[3] Derbyshire, J Lipides. 2017: PMC5603098